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La myopathie atypique

 
 
La myopathie atypique
 
 
La myopathie atypique est une maladie musculaire qui touche les chevaux en prairie en automne et au printemps. Elle est liée à l’ingestion d’une toxine, l’hypoglycine A, contenue dans les graines de plusieurs arbres de la famille des érables.
Maladie musculaire avec un taux de mortalité très élevé.
Touche préférentiellement les jeunes chevaux de moins de 3 ans et les chevaux maigres. Les animaux plus vieux ainsi que tous les équidés (ânes, muiles, etc) peuvent aussi être atteints.
Liée à l'ingestion d'une toxine, l'hypoglycine A, présente dans les graines de plusieurs érables.
 

Signes Cliniques

 
Les signes cliniques sont d’apparition soudaine. Parfois les chevaux sont retrouvés morts alors que la veille ils ne présentaient aucun signe de la maladie
Les chevaux sont généralement très faibles et sont souvent retrouvés couchés dans la prairie, incapable de se lever. Lorsqu’ils y arrivent, ils le font avec beaucoup de difficultés et sont incapables de rester debout très longtemps.
Lorsqu’ils sont capables de marcher, une raideur des 4 membres plus marquée aux membres postérieurs est généralement observée. Attention, cela peut être le premier signe clinique.
Coliques: Douleurs musculaires, distension de la vessie.
Tremblements musculaires, sudation
Abattement: Les chevaux sont abattus mais conscients de leur environnement, essayent de manger, etc.
Urine foncée: L’urine est brune à rouge, très foncée.
Muqueuses congestives/cyanosées: Les muqueuses sont généralement foncées rougeâtres à violacées,
Hypothermie: la température est souvent plus basse que la normale (température rectale < 37,5°C)
Tachycardie/tachypnée: la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire son généralement élevées.
Détresse respiratoire: dans les cas les plus sévères, les chevaux peuvent présenter des difficultés à respirer
 
 

Érables sycomores

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Etiologie

 
La myopathie atypique est une maladie musculaire qui touche les chevaux en prairie en automne et au printemps. Elle est liée à l’ingestion d’une toxine, l’hypoglycine A contenue dans les graines de plusieurs arbres de la famille des érables. En Europe, l’arbre impliqué est l’Acer pseudoplatanus ou communément appelé le sycomore ou érable sycomore alors qu’en Amérique du nord (USA et Canada), c’est plutôt l’Acer negundo ou érable negundo qui est impliqué. À l’heure actuelle, on ne sait pas encore quelle quantité de la toxine est responsable des signes cliniques, d’autant plus que la concentration présente dans les graines est probablement variable d’un arbre à l’autre, d’un fruit à l’autre et varie fort probablement avec la saison.
 

Diagnostic

 
Le diagnostic se base sur les signes cliniques puis sera confirmé par différentes analyses de laboratoire et un examen microscopique des fibres musculaires prélevées à l’autopsie si le cheval meurt.
 
Dans un premier temps, l'anamnèse (historique du cheval), les signes cliniques observés, ainsi que la présence d'urine foncée vont être déterminant pour l'obtention rapide du diagnostic. Si vous voyez votre cheval uriner avant l'arrivée du vétérinaire, essayer de récolter un échantillon (sceau, bouteille en plastique, ...).
 

Traitements

Le traitement est avant tout symptomatique. La première étape consiste à contrôler la douleur de l’animal. Ensuite, le traitement tente de régler les déséquilibres électrolytiques, la déshydratation et protéger la fonction rénale (les pigments qui colorent l’urine, la myoglobine, sont très néphrotoxiques) en mettant en place une fluidothérapie aggresive et balancée en fonction des résultats de la prise de sang.
Une partie importante du traitement consiste à protéger la masse musculaire et à éviter que les lésions ne s’aggravent par des périodes de décubitus prolongées, en soutenant les chevaux dans une sangle par exemple ou en les changeant de côté toutes les 4 heures afin qu'ils n'écrasent pas leur propre masse musculaire. Il faut veiller à ce que leur température reste normale et qu'ils ne se blessent pas en faisant des tentatives pour se lever (casque, bandages de repos,...).
 
 

Pronostic

La plupart des chevaux atteints de myopathie atypique meurt dans les 48 à 72heures suivant l’apparition des signes cliniques. Les chevaux qui restent debout et qui reçoivent les soins appropriées ont plus de chances de survivre. Les chevaux obèses semblent plus résistants.
 

Prévention

 
Rentrez les chevaux à l’écurie lorsque des cas de myopathie atypique sont déclarés. Si ce n’est pas possible, essayez de limiter l’accès aux prairies à quelques heures par jour. Choisissez de préférence les prairies avec le plus d’herbe et sans feuilles ou branchages jonchant le sol. Évitez les prairies avec de l’herbe rase.
Supplémentez les chevaux en prairie avec une ration de concentrés au printemps et en automne (saisons à risque). Ne nourrissez pas les animaux à terre directement car ils risqueraient d’ingérer les fruits de l’érable sycomore qui se trouveraient sur le sol.
Lorsque les conditions météo sont défavorables (grands vents, pluies violentes, premières gelées, etc) laissez les chevaux à L’intérieur.
Maintenez vos chevaux en ordre de vaccins et de vermifuges.
Les graines d’érable peuvent voyager très loin avec le vent. Même si vous n’avez pas d’érable qui borde vos prairies, vérifiez que vous n’ayez pas de graines sur votre terrain.
L’accès aux prairies qui ont eu des cas de myopathies atypiques par le passé devraient être interdit durant les saisons à risque.
 
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