Les animaux souffrent de plus en plus du mal de la surcharge pondérale ou de l'obésité. Comme chez l'homme cette maladie a des conséquences pouvant être importante sur la santé de votre animal.
Origine de l'obésité :
C'est la masse grasse accumulée quand l’animal consomme plus de calories qu'il n'en dépense ce qui fait augmenter son poids. On peut identifier différentes causes à cette prise de poids : des causes sans rapport avec l'alimentation et bien sûr des causes liées à ce que l’animal mange.
Dans les causes non alimentaires de l’obésité !
On trouve tout ce qui fait baisser les besoins énergétiques de l’animal : une baisse d'activité ou de manière générale, le manque d'exercice, la stérilisation ou l'âge (les besoins en calories diminuent quand l’animal vieillit). Attention, l'obésité peut être due à une maladie hormonale (diabète, hypothyroïdie) et certains médicaments peuvent favoriser l'appétit et donc la prise de poids du animal (anti-épileptiques, corticoïdes).
Dans les causes alimentaires de l’obésité se trouve tout ce qui fait que l’animal consomme trop de calories : la nourriture à volonté ou une alimentation non équilibrée. On n’y pense pas forcément, mais les friandises, souvent très riches en graisses ou en sucres constituent également une cause d'obésité. Un biscuit donné à un animal de 10kg vaut un hamburger pour nous !
Conséquences :
Il faut avant tout retenir que l'obésité diminue l'espérance de vie de votre animal (jusqu'à 2 ans) et ne contribue pas à son bien-être.
En effet, un animal obèse aura plus souvent des problèmes locomoteurs, cardiaques, de digestion (la constipation et des flatulences). De plus, l'obésité peut aggraver les problèmes d'arthrose à cause du poids qui appuie sur les articulations, mais aussi les troubles respiratoires et cardiaques de votre animal. Pour finir, l'obésité peut faire apparaître des maladies comme le diabète sucré.
Reconnaître l'obésité chez votre animal :
Les animaux obèses se ressemblent souvent. D'abord ils sont « tout ronds » et gourmands, mais surtout ils s'essoufflent vite, marchent plus lentement et éprouvent des difficultés à courir, ils n'aiment plus les activités physiques et supportent mal la chaleur.
En réalité, il est assez simple de reconnaître l'obésité chez l’animal (le plus dur étant de l'admettre). Les standards de poids de la race peuvent vous aider, mais ils ne constituent pas une règle, certains animaux sont plus grands ou plus petit que le standard de la race, c'est normal.
Comment faire pour que mon animal maigrisse ?
Établir un plan d'amaigrissement :
Il faut d'abord déterminer à peu près le poids idéal de votre animal (poids adulte avant la stérilisation, ou poids avant qu'il ne commence à grossir, poids du standard de la race...). Le protocole d'amaigrissement est strict. Votre animal doit recevoir, pour maigrir, 40 à 60% de l'apport qu'il recevrait s'il était à son poids idéal.
Calculez la quantité de nourriture à distribuer chaque jour à votre animal. Si les quantités de nourriture distribuées vous paraissent insuffisantes (et ce sera surement le cas), il faut utiliser une alimentation spéciale amaigrissement (plus riche en fibres et protéines mais aussi moins riche en graisses). Une ration de croquettes plus riche en fibre peut être beaucoup plus volumineuse même si elle apporte moins de calories.
Pour éviter d'affamer votre animal :
Il est conseillé d'ajouter des légumes ou d'utiliser une alimentation humide (c'est toujours le même principe : le animal a l'impression d'en avoir plus dans la gamelle et donc dans le ventre). De même vous pouvez lui servir plus de repas dans la journée : 3 à 4 repas c'est l'idéal. Attention, même s'il y a plus de repas la quantité pour la journée reste la même! La dernière astuce serait de ralentir la prise alimentaire de votre animal. A vous de jouer d'imagination pour le forcer à manger moins vite, il existe des gamelles pour les animaux (anti-glouton).
Pour respecter la quantité de calories donnée par jour l’animal ne doit plus recevoir de friandises. C'est vraiment important. Si vous voulez absolument en donner, utilisez des friandises pauvres en calories (légumes ou friandises allégées pour animaux) ou des croquettes piochées dans sa dose journalière de nourriture. Pour réussir le régime de votre animal, pensez à informer toute la famille des règles à suivre mais aussi vos voisins et amis qui vous rendent visite et surveillez régulièrement la silhouette et le poids de votre animal. Il doit maigrir tout au long de son régime (environ 1 à 2% de son poids par semaine).
N'oubliez pas, qu'il faut faire une transition quand on change l'alimentation d'un animal. Pour cela mélangez l'ancienne alimentation et la nouvelle pendant une semaine (en augmentant la part de la nouvelle et diminuant la part de l'ancienne au fur et à mesure).
Faites faire de l’exercice à votre animal :
Il sert à augmenter les dépenses énergétiques et éviter que l’animal ne perde ses muscles au cours du régime. Il est conseillé d'augmenter progressivement l'activité physique, pas de footing d'1h le premier jour du régime ! Laissez votre animal s'habituer à faire de l'exercice. En général, une marche rapide de 30 minutes ou deux fois 15 minutes par jour est conseillées, au minimum. La balnéothérapie avec tapis roulant et un bon remède surtout si votre animal souffre de douleurs articulaire
Prévention de l'obésité :
Pensez toujours qu'il est plus simple de diminuer la ration ou de passer à une alimentation allégée que de faire maigrir un animal obèse. Quand en cas de stérilisation (pour des raisons médicales ou de convenance) ou quand il y a une baisse d'activité physique, diminuez la ration de votre animal de 20% ou changez son alimentation pour une alimentation allégée (« light » ou pour « animaux stérilisés »).
Évitez les grignotages du animal pendant vos repas, ce sont souvent eux qui favorisent l'obésité. Quand on sait qu'un chiot en surpoids a plus de risque de devenir obèse à l'âge adulte et qu'un morceau de fromage pour chiot de 5 kg vaut un fromage entier pour un humain, il est préférable de commencer la prévention dès le plus jeune âge.
Bien sur, vous pouvez toujours donner des friandises pour animal à votre compagnon pour le récompenser d'un acte héroïque ou pour son éducation en pensant à diminuer d'autant la ration journalière et en évitant d'en donner plus d'une par jour.
Si votre animal ne finit pas sa gamelle, alors que vous respectez les quantités indiquées sur le paquet, ne vous inquiétez que s'il est trop maigre (toutes les côtes sont visibles et on ne sent aucune graisse lorsque vous faites glisser vos mains sur ses côtes) ou s'il commence à maigrir. Sinon, c'est juste que vous avez un animal qui régule très bien son alimentation !
Conclusion :
Ne restez pas seul, l'obésité de l'animal n'est pas une fatalité ! Il existe une multitude de solutions. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements pour voir avec vous si votre animal est obèse, la démarche à suivre et quelle alimentation est la mieux adaptée à son cas. Il est toujours plus simple d'atteindre le poids idéal quand on est suivi et entouré ! je vous apportes des réponses aux questions qui vous inquiètent et vous conseille en cas de difficulté.
Les soins à prodiguer aux pattes de nos chiens en hiver
En hiver : protégez les coussinets de vos chiens!
Le froid, la neige, le sel attaquent la couche protectrice des coussinets qui peuvent se blesser, se fendiller et devenir sujets aux crevasses peuvent se surinfecter.
Que faire de particulier pour protéger les coussinets .
1. A chaque retour de promenade, il est très important de bien rincer les pattes à l’eau claire tiède. Insistez sans frotter entre les doigts. Vous débarrasserez ainsi les pattes des petits gravillons et des résidus de sel qui peuvent irriter et blesser.
2. Séchez ensuite ses pattes à l’aide d’un linge propre et sec ou d’un sèche cheveux en position température basse
3. Utilisez une solution tannante pour coussinets plantaires, type Solipat. Il s’agit d’une solution qui va solidifier les coussinets, les rendant plus résistants.
Le flacon est muni d’un tampon qu’il vous suffit d’appliquer dans un premier temps une fois par jour pendant environ une semaine, et ensuite tous les 2 à 3 jours en entretien durant toute la saison hivernale
4. Si votre chien présente carrément des crevasses ou des gerçures, en plus de la solution tannante, un baume apaisant, décongestionnant et cicatrisant, de type Dermoscent, Biobalm ou Dermaflon crème
5. Si les coussinets sont carrément à vif, vous devrez peut être protéger ses pattes à l’aide de petites bottines et de bandages lors des sorties, le temps que les tissus cicatrisent grâce aux baumes précités.
Les problèmes d'éducation et donc le comportement désagréable des chiens sont souvent la causes de bien des rejets, voire des abandons de nos animaux de compagnie. En effet qui supportera un animal qui fait des dégâts à longueur de journée, qui fugue sans arrêt, qui se montre agressif, ou qui simplement n'en fait qu'à sa guise...
C'est dès le plus jeune âge, en lui donnant une éducation rigoureuse, que vous ferez de votre chien un animal agréable à vivre. Les mauvaises habitudes sont bien plus longues à rectifier que de prendre dès le début le temps d'éduquer votre chien. Il n'est pas nécessaire d'apprendre à votre animal une quantité astronomique d'ordres, mais seulement de lui faire assimiler les ordres simples de base, et surtout de lui faire comprendre que c'est vous qui êtes le maître !
Il est crucial de commencer l'éducation dès que le chiot arrive chez vous. Les chiots apprennent très vite, il est donc important qu'ils assimilent les bonnes manières immédiatement.
L'éducation du chien consiste à lui faire assimiler un certain nombre de comportements indispensable à la réalisation d'un comportement typiquement canin une fois adulte, mais aussi une intégration dans le "monde des hommes".
En effet, l'éducation ou le dressage vont mettre en place des comportements qui n'ont fondamentalement pas de raison d'être dans un monde "chien", mais qui sont indispensables pour que hommes et chiens vivent en harmonie. Mais nos animaux se sont formidablement bien adaptés à vivre avec nous et sont en général capables d'apprendre rapidement un certain nombre de comportements si l'on s'y prend correctement.
La hiérarchie
Il faut bien comprendre que le chien est un animal de meute. Vous voulez l'intégrer dans votre famille, donc dans votre meute. Mais le chien doit considérer toute la famille comme supérieure à lui dans la hiérarchie de la meute, faute de quoi les conflits surviendront. Il faut bien faire attention de ne pas considérer votre animal comme votre "bébé", vous n'êtes ni son "papa" ni sa "maman", c'est un animal qui doit garder sa place en tant que tel. Cela ne le rendra pas malheureux, bien au contraire, l'animal a besoin de sentir sa place bien définie, quelle qu'elle soit.
La hiérarchie va s'installer grâce à l'accès prioritaire à certains domaines :
La nourriture
L'animal mange en dernier, ne partage pas vos repas. Il est important que votre animal ait un lieu défini où il prendra ses repas. Ne le laissez pas venir perturber votre propre repas, il doit à ce moment-là rester tranquille dans son coin, vous ne devez pas le solliciter. Une fois votre repas terminé, donnez-lui à manger dans sa gamelle, située de préférence dans un endroit isolé de votre table et tranquille.
Le coucher
Le chien doit avoir son coin, tranquille et isolé. Même s'il est avec vous, ne le laissez pas s'installer dans des endroits stratégiques d'où il donne l'impression de surveiller tout ce qui se passe dans la maison (au milieu du couloir, en hauteur sur le canapé...). Vous pouvez sans problème lui interdire certaines pièces, donner des limites à son espace vital. Installez-lui un cousin ou un panier dans un lieu où il sera tranquille, où il pourra se réfugier et où vous l'enverrez quand vous ne le voulez pas autour de vous, comme par exemple au moment des repas. En aucun cas son lieu de couchage doit être ... votre lit !
Le jeu
Un chiot a besoin de jouer et de se défouler, mais il doit avoir ses jouets et non pas décider que telle chose lui plaît. Vous pouvez très bien ranger ses jouets dans un lieu précis. S'il prend autre chose, allez à cet endroit avec lui, reprenez-lui l'objet qu'il a choisi et donnez-lui son jouet à la place. Il finira par aller chercher de lui-même "ses" jouets. Prenez tout de même du temps pour jouer avec lui, en faisant bien attention à décider vous-même du moment voulu et non pas de toujours répondre aux sollicitations de votre animal.
L'attention
Les caresses, les jeux, les balades, toutes les activités qui demandent que votre attention soit dédiée exclusivement à votre animal doivent venir de vous. Ne laissez pas votre chien prendre l'initiative. S'il le fait, ignorez le, puis occupez-vous de lui une dizaine de minutes plus tard. Cette fois, l'intention viendra de vous et vous posera en chef de meute qui décide des activités.
En suivant ces quelques indications, vous ferez bien comprendre à votre animal que vous êtes le maître et que c'est vous qui décidez. Il vous sera d'autant plus facile de lui apprendre quelques ordres simples.
L'apprentissage
En fonction de la vie que vous menez, le nombre d'ordres à apprendre à votre animal peut être variable. Quels qu'ils soient, les mêmes règles de bases s'appliqueront.
Récompenser les bons comportements
Les chiens réagissent de façon positives aux récompenses, nourriture, compliments, caresses...
Chaque fois que le chiot fait quelque chose de bien, de façon spontanée ou non, il faut le récompenser pour l'inciter à le faire à nouveau. Par contre, la récompense doit être immédiate.
Par exemple si vous avez laissé votre chiot un moment seul à la maison et qu'il a été propre, inutile de le féliciter pour ces heures passées sans dégâts, mais si vous le sortez en arrivant et qu'il fait ses besoins dehors, c'est le moment de le récompenser.
Eviter ou ignorer les mauvais comportements
La distinction claire entre ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas doit être établie. Lors de grosse catastrophe, ne donner pas à votre animal l'impression d'y faire beaucoup de cas, car le chiot prendrait cela comme une façon réussie de se faire remarquer.
Par exemple, lors d'une absence, il a fait ses besoins partout, en arrivant faite comme si de rien n'était (pas si facile !!!), mettez-le dehors et nettoyez les dégâts hors de sa vue. Le gronder ne sert à rien d'autant que la sanction, comme la récompense, doit être immédiate.
Il joue avec un objet non autorisé, récupérez-le simplement et donnez-lui immédiatement son jouet à la place.
Interrompre si nécessaire
En cas de comportement mauvais, excessif ou dangereux, interrompez l'animal immédiatement d'une voix sèche et ferme, un "NON" strict suffit. Hurler et faire de longs discours ne sert à rien. Non, votre animal ne comprend pas "tout " ce que vous dites...
Pour chaque apprentissage, l'association de ses 3 règles simples suffit à faire comprendre à votre animal les limites de ce qui lui est autorisé et les ordres qui lui sont demandés.
Par exemple, vous le faîtes marcher en laisse, il a tendance à tirer, ramener le vers vous d'un geste ferme, avec un "non "strict si besoin, dès qu'il fait quelques pas tranquillement à coté de vous, félicitez-le bien.
Surtout, n'attendez pas que votre animal soit plus vieux et ait pris de trop mauvaises habitudes.
Gardez en tête que votre chien reste un animal, que vous devez être le maître : votre chien doit s'adapter à vivre chez vous et non vous à vivre chez votre chien !
N’hésitez pas à me contacte pour plus de renseignements.
La croissance du poil des chiens et des chats n’est pas régulière et constante, mais cyclique avec une phase de croissance intense du poil, une période stationnaire, puis une période de repos du follicule pileux.
Le cycle pilaire est sous la dépendance de facteurs hormonaux externes (durée du jour et température) et internes (fonction de l’âge et de l’état de santé de l’animal).
La nature du pelage change plusieurs fois au cours de la vie de l’animal : chiot ou chaton qui tête, « adolescent » âgé de 4 à 6 mois, jeune adulte de 2 à 6 ans quand le pelage est le plus beau, animal prenant de l’âge.
Ces périodes s’accompagnent de mue importante, la totalité du pelage de l’animal étant renouvelé.
En plus de ces mues programmées, l’animal peut présenter des mues saisonnières. Chaque semestre, en général au printemps et à l’automne, les variations de températures et de durée du jour induisent le renouvellement du sous poil, fourni et épais l’hiver, plus fin l’été.
Il est donc normal que votre animal perde beaucoup de poils. Jamais cependant cette chute de poils ne doit rendre la peau nue visible.
Toutefois, la vie en appartement chauffé et éclairé régulièrement tout au long de l’année peut modifier ce rythme saisonnier, avec une chute parfois permanente de poils.
Cette mue peut avoir des conséquences gênantes pour l’animal, en plus du désagrément lié aux poils qui volent partout dans la maison.
L’animal peut avoir des démangeaisons ou des pellicules liées à la modification de la peau ; les poils morts peuvent s’emmêler, former un feutrage à l’origine de macérations de la peau ; les poils avalés par l’animal lors de son toilettage peuvent entraîner vomissements, constipation, voire occlusion intestinale.
Il convient donc de bien brosser son animal ou le faire toiletter régulièrement.
La fabrication de ce nouveau pelage est un effort métabolique important pour l’animal, dont les besoins en protéines, en acides aminés, en acides gras, en oligo-éléments et vitamines sont largement accrus : une alimentation de qualité est nécessaire, et des compléments nutritionnels sont les bienvenus si l’animal perd trop de poils.
Encore faut-il que ces éléments nécessaires à la fabrication du poil ne soient pas consommés par des parasites ! le traitement antiparasitaire interne et externe sera indispensable pour un animal en pleine forme.
Hot-spot signifie « point chaud » en anglais. Le terme français est « dermatite pyotraumatique » ou « pseudo-pyodermite ». Il s’agit d’une affection de la peau chez le chien qui se manifeste par une zone circulaire douloureuse, enflée, suintante et dégageant une odeur nauséabonde. Elle nécessite une visite, car la situation peut évoluer très rapidement, en quelques heures.
Comment se manifeste un hot-spot ?
Le hot-spot démarre par une lésion unique, qui apparaît soudainement, en général dans la région lombaire, sur la pointe de la hanche, derrière les oreilles ou sur la joue (la lésion peut alors être masquée par des oreilles tombantes). Les poils sont collés par un pus jaune. Si on arrive à les écarter, on voit une lésion de forme circulaire, avec un centre jaunâtre (purulent) et un bord rouge et épaissi (inflammatoire). Il s’en dégage une odeur caractéristique.
Le chien se gratte et se mordille à l’endroit du hot-spot. Les poils finissent par tomber.
La douleur devient rapidement importante, le chien se gratte en gémissant.
Sans la mise en place rapide d’un traitement, la lésion « s’étale » : elle peut passer de 1 à 2 cm au départ à plus de 10 en quelques heures ! D’autres lésions peuvent survenir autour du point de départ.
Quelle est l’origine de cette affection ?
L’origine du haut-spot est encore mystérieuse. Plusieurs hypothèses sont envisagées :
Le facteur déclenchant semble être une réaction allergique cutanée (à une piqûre d’insecte, plus rarement à une pipette anti-puce ou anti-tique).
Ce trouble circulatoire entraînerait une nécrose, à l’origine des lésions inflammatoires.
Mais il est également possible que tout ce qui déclenche un cycle grattage => démangeaisons => grattage… puisse être à l’origine d’un hot-spot : présence d’acariens, otite, petite blessure, infection des glandes anales, kyste, piqûre de tiques, shampooing non adapté, frottement…
Les races de chien prédisposées (berger allemand, Labrador, golden retriever, Saint-Bernard, Terre-neuve, colley…) sont des animaux à poil dense. Et c’est probablement pourquoi les hot-spot sont plus fréquents en été qu’en hiver.
Comment soigner un hot-spot ?
Le traitement démarre toujours par une tonte large (à la tondeuse) ou une coupe des poils (aux ciseaux) autour de la lésion. Cette 1ère étape est indispensable, sinon les poils agglomérés sur le hot-spot ne permettront jamais la cicatrisation.
Dans quelques cas, en tout début d’évolution, la tonte et l’exposition de la lésion à l’air libre peuvent être suffisantes pour faire disparaître le hot-spot.
Puis la zone concernée par la lésion est lavée, séchée et désinfectée (solution iodée ou chlorhexidine).
Le traitement repose sur un nettoyage avec un savon doux, voire une désinfection à titre préventif, de la lésion, suivie de l’application locale d’un anti-inflammatoire de la famille des corticoïdes, deux fois par jour.
En quelques heures, des bactéries (généralement de la famille des staphylocoques), naturellement présentes sur la peau du chien, contaminent la lésion.
Elles se multiplient et gagnent les couches profondes de la peau. Le traitement repose alors sur des soins locaux (crème antibiotique et anti-inflammatoire), complétés le plus souvent par des antibiotiques administrés par voie orale pendant plusieurs jours.
> « Les antibiotiques, c’est pas automatique ! »
Le port d’une collerette empêchera le chien de se lécher.
Peut-on prévenir les récidives ?
Une composante allergique étant fortement soupçonnée dans l’apparition du hot-spot, le chien doit faire l’objet d’une attention toute particulière et être traité comme s’il était atopique :
Lutte régulière et adaptée contre les puces,
Entretien de la peau avec des shampooings adaptés,
Alimentation hypoallergénique.
Une dernière précaution si votre chien est prédisposé : séchez-le soigneusement avec une serviette après la baignade.
Enfin, un bon brossage régulier diminue la quantité de sous-poil et, par la même occasion, réduit le risque de voir l’humidité rester en contact avec la peau de façon prolongée.
Ce que vous pouvez faire à la maison :
Couper les poils agglomérés aux ciseaux pour aérer la plaie
Laver avec un savon doux la lésion, en douceur, ça fait mal !
Appliquer un antiseptique non alcoolisé (solution iodée type Bétadine®, ou Dakin®).