Vous savez ou vous avez entendu dire qu’il faut faire des traitements antiparasitaires à votre animal mais vous ne savez pas réellement quels parasites sont visés, comment les éliminer et pourquoi le faire. Cette fiche va vous aider à comprendre le but de ces traitements et à les réaliser correctement.
Nos animaux domestiques sont infestés par des parasites à l’intérieur du corps et des parasites à l’extérieur du corps.
Les parasites internes, aussi appelés « vers », infestent nos animaux ; ceux-ci se contaminent en ingérant des larves ou des œufs des vers présents dans l’environnement ou par l’intermédiaire des puces qui transmettent une forme de ténia. Ces vers sont transmissibles aux humains. On considère que 85% des animaux domestiques ne présentant pas de symptômes sont porteurs de ces vers. Les vers ciblés par la vermifugation régulière sont les vers ronds (ascaris, trichures) et les vers plats (ténias). Ces vers, en particulier chez le chiot peuvent provoquer des troubles digestifs graves jusqu’à l’occlusion intestinale. Sinon, ils spolient l’organisme de façon chronique et rendent l’animal fatigué, amaigri, avec un pelage terne…
Les parasites externes sont les tiques, les puces, les poux, les aoûtats et les moustiques principalement. Ils sont visibles à l’œil nu et directement responsables chez l’animal de lésions cutanées et peuvent transmettre des maladies. Ces parasites externes peuvent également nous piquer/mordre.
La nécessité de traiter préventivement (avant l’apparition de symptômes) votre animal dépend de son mode de vie et de son environnement. Un chat de ville qui ne sort pas de son appartement n’aura pas autant besoin de traitements antiparasitaires que le chien de chasse qui vit en chenil. De même, un animal en contact avec des enfants devra être davantage déparasité que son copain qui ne vit qu’avec des adultes. Enfin si votre animal vit en étroite relation avec vous, dort dans votre lit ou celui des enfants, les traitements antiparasitaires sont indispensables.
De plus les parasites visés par les traitements dépendent de la région où vous vous trouvez, la distribution géographique des parasites est variable. En particulier si vous résidez (même ponctuellement) dans le bassin méditerranéen, il est très important de lutter contre le phlébotome, moustique qui transmet la leishmaniose.
A quelle fréquence traiter mon animal contre les parasites ?
Les parasites internes
Chez le chiot, les parasites internes sont directement transmis de la mère aux petits par l’intermédiaire du lait.
Ainsi il est primordial de traiter les chiots à partir de l’âge d’un mois, tous les mois et ce jusqu’à l’âge de 6 mois.
Ensuite la fréquence des traitements tous les trois mois en fonction de son mode de vie
Une vermifugation tous les 3 mois pour un animal en contact avec l’extérieur est un rythme à conseiller.
Les parasites externes
Avant de traiter contre les parasites externes, vous devez identifier le risque présenté par le mode de vie de votre animal, la région géographique où vous habitez ou celle où vous allez vous rendre.
Les risques d'infestation par les puces et les tiques sont plus fréquents à la campagne ou en collectivité. Il existe également une saisonnalité, avec, dans nos pays tempérés, des puces et des tiques plus présentes du printemps à l'automne et moins en hiver. Les risques d'infestation par les moustiques de type phlébotome sont présents dans le bassin méditerranéen.
La fréquence d'utilisation des antiparasitaires externes, aussi appelés insecticides ou acaricides, dépend de la forme des médicaments que vous allez choisir. La plupart des colliers antiparasitaires ont une durée d'action de cinq à sept mois ; les formes en spray, en pipettes ou en comprimés doivent être renouvelées tous les mois.
Quelle forme de médicaments antiparasitaires utiliser ?
Pour les parasites internes (vers), il existe principalement deux voies d'administration des médicaments : les comprimés ou les pâtes en voie orale, les pipettes en voie cutanée.
Pour les parasites externes ( puces, tiques, moustiques, etc...), vous trouverez des médicaments spray, en pipettes, en colliers ou en comprimés. Ils possèdent chacun des caractéristiques différentes en termes d’efficacité, de durée d'action et de temps de latence entre l’administration et l’efficacité maximale.
Exemple :
Les colliers antiparasitaires aux plantes, forment une « bulle » d’odeur répulsive autour du cou de l’animal. En fonction du gabarit de l’animal, l’arrière-train ne sera pas forcément correctement protégé, ce qui est dommage puisque les puces se localisent préférentiellement sur le bas du dos et entre les cuisses.
Les médicaments insecticides en collier sont en revanche une matrice imprégnée de produit actif qui va pénétrer dans la peau et diffuser sur tout le corps pour être efficace sur l’ensemble de l’animal.
Où me procurer des antiparasitaires ?
Il existe un certain nombre de produits, aux vertus antiparasitaires, qui ne sont pas des médicaments. Ils sont généralement formulés à partir de plantes et sont en vente libre en pharmacie, en grandes surfaces, en animalerie. Ils n’ont pas fait l’objet d’études approfondies d’efficacité et d’innocuité comme c’est le cas pour les médicaments.
Les médicaments antiparasitaires, quelle que soit leur forme, répondent à la législation du médicament vétérinaire et sont prescrits et délivrés selon certaines règles. Certains sont en vente libre en pharmacie ou chez votre vétérinaire. Pour la plupart, les médicaments antiparasitaires doivent faire l'objet d'une prescription de votre vétérinaire.
Quels sont les risques des traitements antiparasitaires ?
Le chat et le chien ne sont pas sensibles de la même façon aux molécules présentes dans les antiparasitaires. Chaque médicament est indiqué pour une espèce en particulier et il ne faut surtout pas donner un médicament de chien à un chat et inversement.
Les races de type Colley et apparentées (Shetland, Border Colley notamment) sont sensibles aux avermectimes qui provoquent chez eux des troubles neurologiques.
Certains chiens de race Bobtail, Berger Australien ou Collie à poils courts peuvent présenter une anomalie génétique appelée « MDR1 » qui se caractérise par une sensibilité à certains médicaments dont certains vermifuges et se manifeste par des troubles neurologiques. Des tests ADN existent dans ces races pour identifier l’anomalie.
Comment bien administrer un traitement antiparasitaire ?
Les colliers
Les médicaments antiparasitaires sous forme de collier doivent être appliqués au contact de la peau, sous les poils pour que la molécule qu'ils contiennent diffuse correctement au niveau cutané. Il leur faut une semaine pour arriver à leur efficacité maximale.
Les spray
Une solution antiparasitaire en spray n'est pas une pipette en grand format ! Un coup de spray sur le cou de l'animal ne garantit en aucun cas l’efficacité du traitement ! La quantité de spray à appliquer sur l'animal est décrite dans la notice et dépend de l’âge et du poids de l'animal. Suivez attentivement les consignes écrites. Pesez soigneusement votre animal, surtout s’il est de petit format (entre 4 et 5 kg, il y a 25% de différence…)
Les pipettes
Il existe deux types d'application de pipettes antiparasitaires, celles dites « spot-on » c'est-à-dire en un point d’application et celles dites en « pour-on », c'est-à-dire en une ligne d’application. Lisez attentivement la notice pour appliquer correctement le produit.
Ensuite, il convient d'appliquer le produit au contact de la peau, en écartant soigneusement les poils. La pénétration du produit dans la peau se fera naturellement, il ne faut surtout pas frotter.
L'efficacité maximale du produit est obtenue en 24 à 48 heures.
Les shampooings
Les shampoings antiparasitaires. En général, ils n'ont pas d'effet répulsif et donc d'efficacité dans le temps.
Les comprimés ou les pâtes orales
Pour les vermifuges en pâtes ou en comprimés, le moment de la prise du médicament n’influence pas leur efficacité.
Il existe des traitements antipuces en comprimés ou en solution liquide à avaler. Certains ont une action « flash » immédiate mais pas d’efficacité dans le temps, d’autre ont une durée d’efficacité, pour une prise au milieu du repas, d’1 mois.
Les injections
Chez le chat, votre vétérinaire peut vous proposer un traitement contre la multiplication des puces par inhibition de leur croissance sous forme d’une injection tous les 6 mois. Ce médicament n’est pas un répulsif des puces mais permet une « stérilisation de l’environnement ».
Quels sont les effets indésirables des antiparasitaires ?
Comme toute substance active, tous les médicaments antiparasitaires peuvent présenter des effets indésirables : réactions cutanées, vomissements, diarrhée, fatigue,…
Certains médicaments sont contre-indiqués au cours de la gestation et de la lactation.
Certains médicaments sont contre-indiqués dans certaines races.
Reportez-vous à la notice d’utilisation du produit.
Ne donnez jamais un médicament destiné au chien à un chat et inversement.
Que faire si par erreur j’ai vaporisé/appliqué un produit insecticide sur mon chat alors qu’il était destiné au chien ?
Le premier geste salvateur est de nettoyer, laver, ou savonner abondamment la zone d’application du produit pour en éliminer le maximum. Rendez-vous ensuite rapidement chez votre vétérinaire, avec le produit appliqué, il mettra en place un traitement lorsqu’il existe et/ou un traitement d’élimination du produit. Un petit symbole représentant un chat dans un rond rouge barré signe sur ces produits leur toxicité vis-à-vis de cette espèce.
Les soins à prodiguer aux pattes de nos chiens en hiver
En hiver : protégez les coussinets de vos chiens!
Le froid, la neige, le sel attaquent la couche protectrice des coussinets qui peuvent se blesser, se fendiller et devenir sujets aux crevasses peuvent se surinfecter.
Que faire de particulier pour protéger les coussinets .
1. A chaque retour de promenade, il est très important de bien rincer les pattes à l’eau claire tiède. Insistez sans frotter entre les doigts. Vous débarrasserez ainsi les pattes des petits gravillons et des résidus de sel qui peuvent irriter et blesser.
2. Séchez ensuite ses pattes à l’aide d’un linge propre et sec ou d’un sèche cheveux en position température basse
3. Utilisez une solution tannante pour coussinets plantaires, type Solipat. Il s’agit d’une solution qui va solidifier les coussinets, les rendant plus résistants.
Le flacon est muni d’un tampon qu’il vous suffit d’appliquer dans un premier temps une fois par jour pendant environ une semaine, et ensuite tous les 2 à 3 jours en entretien durant toute la saison hivernale
4. Si votre chien présente carrément des crevasses ou des gerçures, en plus de la solution tannante, un baume apaisant, décongestionnant et cicatrisant, de type Dermoscent, Biobalm ou Dermaflon crème
5. Si les coussinets sont carrément à vif, vous devrez peut être protéger ses pattes à l’aide de petites bottines et de bandages lors des sorties, le temps que les tissus cicatrisent grâce aux baumes précités.
Les problèmes d'éducation et donc le comportement désagréable des chiens sont souvent la causes de bien des rejets, voire des abandons de nos animaux de compagnie. En effet qui supportera un animal qui fait des dégâts à longueur de journée, qui fugue sans arrêt, qui se montre agressif, ou qui simplement n'en fait qu'à sa guise...
C'est dès le plus jeune âge, en lui donnant une éducation rigoureuse, que vous ferez de votre chien un animal agréable à vivre. Les mauvaises habitudes sont bien plus longues à rectifier que de prendre dès le début le temps d'éduquer votre chien. Il n'est pas nécessaire d'apprendre à votre animal une quantité astronomique d'ordres, mais seulement de lui faire assimiler les ordres simples de base, et surtout de lui faire comprendre que c'est vous qui êtes le maître !
Il est crucial de commencer l'éducation dès que le chiot arrive chez vous. Les chiots apprennent très vite, il est donc important qu'ils assimilent les bonnes manières immédiatement.
L'éducation du chien consiste à lui faire assimiler un certain nombre de comportements indispensable à la réalisation d'un comportement typiquement canin une fois adulte, mais aussi une intégration dans le "monde des hommes".
En effet, l'éducation ou le dressage vont mettre en place des comportements qui n'ont fondamentalement pas de raison d'être dans un monde "chien", mais qui sont indispensables pour que hommes et chiens vivent en harmonie. Mais nos animaux se sont formidablement bien adaptés à vivre avec nous et sont en général capables d'apprendre rapidement un certain nombre de comportements si l'on s'y prend correctement.
La hiérarchie
Il faut bien comprendre que le chien est un animal de meute. Vous voulez l'intégrer dans votre famille, donc dans votre meute. Mais le chien doit considérer toute la famille comme supérieure à lui dans la hiérarchie de la meute, faute de quoi les conflits surviendront. Il faut bien faire attention de ne pas considérer votre animal comme votre "bébé", vous n'êtes ni son "papa" ni sa "maman", c'est un animal qui doit garder sa place en tant que tel. Cela ne le rendra pas malheureux, bien au contraire, l'animal a besoin de sentir sa place bien définie, quelle qu'elle soit.
La hiérarchie va s'installer grâce à l'accès prioritaire à certains domaines :
La nourriture
L'animal mange en dernier, ne partage pas vos repas. Il est important que votre animal ait un lieu défini où il prendra ses repas. Ne le laissez pas venir perturber votre propre repas, il doit à ce moment-là rester tranquille dans son coin, vous ne devez pas le solliciter. Une fois votre repas terminé, donnez-lui à manger dans sa gamelle, située de préférence dans un endroit isolé de votre table et tranquille.
Le coucher
Le chien doit avoir son coin, tranquille et isolé. Même s'il est avec vous, ne le laissez pas s'installer dans des endroits stratégiques d'où il donne l'impression de surveiller tout ce qui se passe dans la maison (au milieu du couloir, en hauteur sur le canapé...). Vous pouvez sans problème lui interdire certaines pièces, donner des limites à son espace vital. Installez-lui un cousin ou un panier dans un lieu où il sera tranquille, où il pourra se réfugier et où vous l'enverrez quand vous ne le voulez pas autour de vous, comme par exemple au moment des repas. En aucun cas son lieu de couchage doit être ... votre lit !
Le jeu
Un chiot a besoin de jouer et de se défouler, mais il doit avoir ses jouets et non pas décider que telle chose lui plaît. Vous pouvez très bien ranger ses jouets dans un lieu précis. S'il prend autre chose, allez à cet endroit avec lui, reprenez-lui l'objet qu'il a choisi et donnez-lui son jouet à la place. Il finira par aller chercher de lui-même "ses" jouets. Prenez tout de même du temps pour jouer avec lui, en faisant bien attention à décider vous-même du moment voulu et non pas de toujours répondre aux sollicitations de votre animal.
L'attention
Les caresses, les jeux, les balades, toutes les activités qui demandent que votre attention soit dédiée exclusivement à votre animal doivent venir de vous. Ne laissez pas votre chien prendre l'initiative. S'il le fait, ignorez le, puis occupez-vous de lui une dizaine de minutes plus tard. Cette fois, l'intention viendra de vous et vous posera en chef de meute qui décide des activités.
En suivant ces quelques indications, vous ferez bien comprendre à votre animal que vous êtes le maître et que c'est vous qui décidez. Il vous sera d'autant plus facile de lui apprendre quelques ordres simples.
L'apprentissage
En fonction de la vie que vous menez, le nombre d'ordres à apprendre à votre animal peut être variable. Quels qu'ils soient, les mêmes règles de bases s'appliqueront.
Récompenser les bons comportements
Les chiens réagissent de façon positives aux récompenses, nourriture, compliments, caresses...
Chaque fois que le chiot fait quelque chose de bien, de façon spontanée ou non, il faut le récompenser pour l'inciter à le faire à nouveau. Par contre, la récompense doit être immédiate.
Par exemple si vous avez laissé votre chiot un moment seul à la maison et qu'il a été propre, inutile de le féliciter pour ces heures passées sans dégâts, mais si vous le sortez en arrivant et qu'il fait ses besoins dehors, c'est le moment de le récompenser.
Eviter ou ignorer les mauvais comportements
La distinction claire entre ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas doit être établie. Lors de grosse catastrophe, ne donner pas à votre animal l'impression d'y faire beaucoup de cas, car le chiot prendrait cela comme une façon réussie de se faire remarquer.
Par exemple, lors d'une absence, il a fait ses besoins partout, en arrivant faite comme si de rien n'était (pas si facile !!!), mettez-le dehors et nettoyez les dégâts hors de sa vue. Le gronder ne sert à rien d'autant que la sanction, comme la récompense, doit être immédiate.
Il joue avec un objet non autorisé, récupérez-le simplement et donnez-lui immédiatement son jouet à la place.
Interrompre si nécessaire
En cas de comportement mauvais, excessif ou dangereux, interrompez l'animal immédiatement d'une voix sèche et ferme, un "NON" strict suffit. Hurler et faire de longs discours ne sert à rien. Non, votre animal ne comprend pas "tout " ce que vous dites...
Pour chaque apprentissage, l'association de ses 3 règles simples suffit à faire comprendre à votre animal les limites de ce qui lui est autorisé et les ordres qui lui sont demandés.
Par exemple, vous le faîtes marcher en laisse, il a tendance à tirer, ramener le vers vous d'un geste ferme, avec un "non "strict si besoin, dès qu'il fait quelques pas tranquillement à coté de vous, félicitez-le bien.
Surtout, n'attendez pas que votre animal soit plus vieux et ait pris de trop mauvaises habitudes.
Gardez en tête que votre chien reste un animal, que vous devez être le maître : votre chien doit s'adapter à vivre chez vous et non vous à vivre chez votre chien !
N’hésitez pas à me contacte pour plus de renseignements.
La croissance du poil des chiens et des chats n’est pas régulière et constante, mais cyclique avec une phase de croissance intense du poil, une période stationnaire, puis une période de repos du follicule pileux.
Le cycle pilaire est sous la dépendance de facteurs hormonaux externes (durée du jour et température) et internes (fonction de l’âge et de l’état de santé de l’animal).
La nature du pelage change plusieurs fois au cours de la vie de l’animal : chiot ou chaton qui tête, « adolescent » âgé de 4 à 6 mois, jeune adulte de 2 à 6 ans quand le pelage est le plus beau, animal prenant de l’âge.
Ces périodes s’accompagnent de mue importante, la totalité du pelage de l’animal étant renouvelé.
En plus de ces mues programmées, l’animal peut présenter des mues saisonnières. Chaque semestre, en général au printemps et à l’automne, les variations de températures et de durée du jour induisent le renouvellement du sous poil, fourni et épais l’hiver, plus fin l’été.
Il est donc normal que votre animal perde beaucoup de poils. Jamais cependant cette chute de poils ne doit rendre la peau nue visible.
Toutefois, la vie en appartement chauffé et éclairé régulièrement tout au long de l’année peut modifier ce rythme saisonnier, avec une chute parfois permanente de poils.
Cette mue peut avoir des conséquences gênantes pour l’animal, en plus du désagrément lié aux poils qui volent partout dans la maison.
L’animal peut avoir des démangeaisons ou des pellicules liées à la modification de la peau ; les poils morts peuvent s’emmêler, former un feutrage à l’origine de macérations de la peau ; les poils avalés par l’animal lors de son toilettage peuvent entraîner vomissements, constipation, voire occlusion intestinale.
Il convient donc de bien brosser son animal ou le faire toiletter régulièrement.
La fabrication de ce nouveau pelage est un effort métabolique important pour l’animal, dont les besoins en protéines, en acides aminés, en acides gras, en oligo-éléments et vitamines sont largement accrus : une alimentation de qualité est nécessaire, et des compléments nutritionnels sont les bienvenus si l’animal perd trop de poils.
Encore faut-il que ces éléments nécessaires à la fabrication du poil ne soient pas consommés par des parasites ! le traitement antiparasitaire interne et externe sera indispensable pour un animal en pleine forme.
Hot-spot signifie « point chaud » en anglais. Le terme français est « dermatite pyotraumatique » ou « pseudo-pyodermite ». Il s’agit d’une affection de la peau chez le chien qui se manifeste par une zone circulaire douloureuse, enflée, suintante et dégageant une odeur nauséabonde. Elle nécessite une visite, car la situation peut évoluer très rapidement, en quelques heures.
Comment se manifeste un hot-spot ?
Le hot-spot démarre par une lésion unique, qui apparaît soudainement, en général dans la région lombaire, sur la pointe de la hanche, derrière les oreilles ou sur la joue (la lésion peut alors être masquée par des oreilles tombantes). Les poils sont collés par un pus jaune. Si on arrive à les écarter, on voit une lésion de forme circulaire, avec un centre jaunâtre (purulent) et un bord rouge et épaissi (inflammatoire). Il s’en dégage une odeur caractéristique.
Le chien se gratte et se mordille à l’endroit du hot-spot. Les poils finissent par tomber.
La douleur devient rapidement importante, le chien se gratte en gémissant.
Sans la mise en place rapide d’un traitement, la lésion « s’étale » : elle peut passer de 1 à 2 cm au départ à plus de 10 en quelques heures ! D’autres lésions peuvent survenir autour du point de départ.
Quelle est l’origine de cette affection ?
L’origine du haut-spot est encore mystérieuse. Plusieurs hypothèses sont envisagées :
Le facteur déclenchant semble être une réaction allergique cutanée (à une piqûre d’insecte, plus rarement à une pipette anti-puce ou anti-tique).
Ce trouble circulatoire entraînerait une nécrose, à l’origine des lésions inflammatoires.
Mais il est également possible que tout ce qui déclenche un cycle grattage => démangeaisons => grattage… puisse être à l’origine d’un hot-spot : présence d’acariens, otite, petite blessure, infection des glandes anales, kyste, piqûre de tiques, shampooing non adapté, frottement…
Les races de chien prédisposées (berger allemand, Labrador, golden retriever, Saint-Bernard, Terre-neuve, colley…) sont des animaux à poil dense. Et c’est probablement pourquoi les hot-spot sont plus fréquents en été qu’en hiver.
Comment soigner un hot-spot ?
Le traitement démarre toujours par une tonte large (à la tondeuse) ou une coupe des poils (aux ciseaux) autour de la lésion. Cette 1ère étape est indispensable, sinon les poils agglomérés sur le hot-spot ne permettront jamais la cicatrisation.
Dans quelques cas, en tout début d’évolution, la tonte et l’exposition de la lésion à l’air libre peuvent être suffisantes pour faire disparaître le hot-spot.
Puis la zone concernée par la lésion est lavée, séchée et désinfectée (solution iodée ou chlorhexidine).
Le traitement repose sur un nettoyage avec un savon doux, voire une désinfection à titre préventif, de la lésion, suivie de l’application locale d’un anti-inflammatoire de la famille des corticoïdes, deux fois par jour.
En quelques heures, des bactéries (généralement de la famille des staphylocoques), naturellement présentes sur la peau du chien, contaminent la lésion.
Elles se multiplient et gagnent les couches profondes de la peau. Le traitement repose alors sur des soins locaux (crème antibiotique et anti-inflammatoire), complétés le plus souvent par des antibiotiques administrés par voie orale pendant plusieurs jours.
> « Les antibiotiques, c’est pas automatique ! »
Le port d’une collerette empêchera le chien de se lécher.
Peut-on prévenir les récidives ?
Une composante allergique étant fortement soupçonnée dans l’apparition du hot-spot, le chien doit faire l’objet d’une attention toute particulière et être traité comme s’il était atopique :
Lutte régulière et adaptée contre les puces,
Entretien de la peau avec des shampooings adaptés,
Alimentation hypoallergénique.
Une dernière précaution si votre chien est prédisposé : séchez-le soigneusement avec une serviette après la baignade.
Enfin, un bon brossage régulier diminue la quantité de sous-poil et, par la même occasion, réduit le risque de voir l’humidité rester en contact avec la peau de façon prolongée.
Ce que vous pouvez faire à la maison :
Couper les poils agglomérés aux ciseaux pour aérer la plaie
Laver avec un savon doux la lésion, en douceur, ça fait mal !
Appliquer un antiseptique non alcoolisé (solution iodée type Bétadine®, ou Dakin®).